La société civile européenne demande à l’UE d’agir en faveur d’Öcalan.

Après 28 mois sans contact avec Öcalan, et à la suite d’allégations de menaces d’empoisonnement, des représentants de la société civile européenne se sont rassemblés devant le Parlement européen à Bruxelles la semaine dernière pour exiger que l’UE et d’autres institutions européennes respectent les principes qu’elles prétendent défendre – la démocratie, les droits de l’homme et l’État de droit – et fassent pression sur la Turquie pour qu’elle se conforme au droit international dans le traitement qu’elle réserve à Abdullah Öcalan. Ils ont également demandé qu’il soit libéré et qu’il ait la possibilité de négocier une solution pacifique à la question kurde, ils ont parlé de son importance en tant que penseur et de la façon dont ses idées ont inspiré leurs propres organisations.

Vous pouvez visionner l’intégralité de l’événement ici :

Après un mot de bienvenue de Xanum Ayu du Rojava, le premier intervenant était Simon Dubbins, co-animateur de la campagne « Trade Union Freedom for Öcalan » au Royaume-Uni, a exigé de savoir ce qui se passait avec Öcalan. Il a souligné qu’aucun autre prisonnier n’était détenu dans de telles conditions et qu’Öcalan détenait la clé pour la paix.

Antonio Amoroso s’est exprimé au nom de la CUB, la « Confederazione Unitaria di Base » (Confédération unitaire de base, syndicat) , qui s’inscrit dans la tradition italienne du syndicalisme de base. Il a expliqué que son syndicat applique les principes de confédéralisme démocratique d’Öcalan et que ces idées pourraient également aider les institutions européennes.

Michela Arricale, avocate italienne spécialisée dans les droits de l’homme, a démontré comment la passion peut être combinée avec des détails juridiques en expliquant comment le Comité pour la Prévention de la Torture (CPT) ignore un paragraphe essentiel de son propre règlement lorsqu’il affirme qu’il ne peut pas divulguer d’informations sur sa visite à la prison d’Öcalan. Le CPT est la seule organisation extérieure aux autorités turques à avoir visité la prison d’İmralı depuis 2019.

Amedeo Ciaccheri est président de la municipalité de Rome VIII. Il a précisé que son message s’inscrivait dans la tradition de soutien à Öcalan manifestée par le peuple italien lorsque ce dernier a tenté de demander l’asile en Italie – bien que Ciaccheri lui-même n’était que jeune à l’époque. Les villes italiennes, a-t-il expliqué, considèrent la liberté d’Abdullah Öcalan comme leur liberté.

(Les organisateurs ont également reçu des messages de soutien de l’ancien maire de Naples, où Öcalan a été fait citoyen d’honneur en 2016, et du maire de Fossalto – également en Italie – où Öcalan a également été fait citoyen d’honneur en 2020).

Laura de Bonfils a apporté le soutien de ses camarades de l’ARCI – Associazione Ricreativa Culturale Italiana, une association culturelle et sociale italienne qui compte un million de membres – et qui demande le respect des droits humains fondamentaux d’Öcalan.

Txente Rekondo s’exprime au nom du syndicat basque LAB, Langile Abertzaleen Batzordeak ou Comités Nationalistes Ouvriers. Il a souligné l’importance d’un leader fort dans un processus de paix et a déclaré que les syndicats basques soutenaient la libération d’Öcalan et de tous les prisonniers politiques kurdes, et demandaient que les Kurdes soient libres de décider de leur propre avenir.

Mike Arnott, président du Scottish Trade Union Congress, a apporté la solidarité du mouvement syndical écossais. Il a souligné que les peuples d’Europe exigent que l’Union européenne soit aux côtés des opprimés et non des oppresseurs.

Roza Saleh, arrivée en Écosse en tant que réfugiée d’Irak alors qu’elle était enfant, est aujourd’hui conseillère municipale à Glasgow. Elle a évoqué l’histoire de la solidarité internationale de l’Écosse, notamment en accordant le statut de membre honoraire à vie de l’université de Strathclyde à Abdullah Öcalan, “un leader, un philosophe et un grand penseur”.

Avant le mot de la fin de Hakim Abdul Karim du Sud-Kurdistan (ou Basur en kurde, région du Kurdistan irakien), Jürgen Klute a pris la parole en tant qu’ancien membre du Parlement européen. Il a rappelé à l’Union européenne la nécessité d’accroître la pression sur le gouvernement turc pour qu’il cesse sa guerre contre les Kurdes à l’intérieur de la Turquie et au-delà de ses frontières, qu’il fasse la paix avec les Kurdes et qu’il libère Abdullah Öcalan.

Sarah Glynn, qui animait l’événement au nom de la Veille permanente pour Öcalan, a fait remarquer que les hommes politiques sont bombardés de questions diverses, mais a rappelé que cette campagne est simple et concrète et qu’elle peut peut faire une grande différence.

(Vous pouvez trouver le document d’information de l’événement avec une liste de recommandations ici).